Aujourd’hui, qui le veut, s'il le peut financièrement, se forme à l'hypnose thérapeutique et ouvre après quelques semaines un cabinet d’hypnose.
Est-ce que l’évolution personnelle engendrée par une certification en hypnose thérapeutique, plus la somme des connaissances reçues et les techniques assimilées pendant cette formation, suffisent à accompagner d'autres personnes vers le changement ?
Eh bien... oui, c’est souvent le cas.
Cependant, une grande sensibilité ajoutée à “un parcours personnel formateur” portera l’accompagnement à un tout autre niveau.
Quand on choisit un accompagnant dans une discipline qui nous est encore inconnue, l’hypnose thérapeutique en l'occurrence, il est difficile de savoir, en découvrant un site internet (par exemple), quels sont les critères que je dois favoriser dans ce choix.
Donc, si l’on n’a pas de recommandation, il peut être tentant de se diriger vers un hypnothérapeute qui aura un tarif plus avantageux, et qui, certainement, débute. Et vous ne pourrez savoir si le tarif était vraiment avantageux qu’au nombre de séances que vous effectuerez. Car, de toute évidence, l’efficacité thérapeutique sera variable selon le débutant que vous rencontrerez et même, chez les praticiens expérimentés vous rencontrerez différents niveaux d’expertise. Et donc, selon l’expérience et la maîtrise de l’hypnothérapeute, la rapidité de résolution de la problématique (et corollairement le nombre de séances) sera également très variable.
Car, je le rappelle, l’hypnose thérapeutique est la plus brève des thérapies brèves !
Donc, débutant ou expérimenté, il est très important de prendre le temps de choisir la praticienne ou le praticien en hypnose qui vous accompagnera.
Quand je parle d’un parcours formateur, il n’est ici question ni d’étude, ni de parcours universitaire.
L’humain qui est assis en face de vous dans une séance d’hypnose, avec ses yeux qui retiennent quotidiennement des larmes, avec cette douleur au ventre et cette nécessité de se sentir enfin compris. A- t-il besoin d’un diagnostic, d’une catégorie, de conseils, de raconter sa vie à ne plus savoir démêler le vécu de l’inventé, de la science d’un grand universitaire qui pourra lui dire dans le détail ce qui se passe dans son cerveau au moment de sa crise d’angoisse ou... d’autre chose ?! D’un peu tout cela sans doute et… certainement d’autre chose !
Avant d’aller plus loin, une précision. Je ne suis évidemment pas en train d’écrire que le savoir théorique et scientifique est inutile, loin de moi l’idée de dénigrer les nombreuses formations que j’ai suivies ou données.
Ce que je pense, c’est qu’il y a mieux à faire dans une interaction thérapeutique que d’observer l’autre avec science. Il y a mieux à faire que de fouiller intellectuellement dans ses connaissances conscientes pour le comprendre.
Ainsi, avant même que les mots viennent brouiller la communication, il y a une connexion directe, d'homme à homme ( homme : être humain sans considération de sexe ), d’inconscient à inconscient. Et je dirais que c’est moins intellectuel encore, ça se passe dans le ventre, une intelligence viscérale.... Et tout simplement, d'un être sensible à un autre !